Johannes Gutenberg

Johannes Gutenberg nait vers l’an 1400 à Mayence, en Allemagne. Il apprend l’orfèvrerie puis met son expérience dans le travail des métaux au service de son invention : l’imprimerie. L’histoire de l’imprimerie précède toutefois largement celle de Gutenberg. Cette histoire, qui reflète l’importance pour l’humanité de rendre ses œuvres durables et d’en assurer la diffusion, remonte au VIIe siècle. Des gravures sur planches de bois sont alors utilisées pour reproduire des textes et des images sur des pages de papier ou de tissus. Les procédés permettant de reproduire une page à l’identique évitent de faire ce travail manuellement et connaissent beaucoup de progrès. Le plus significatif de ces progrès est probablement l’invention par Bi Sheng du caractère mobile d’imprimerie, dont on retrouve les premières traces en Chine, vers 1040. Ces caractères sont alors en terre cuite puis ils évoluent vers le métal. En Europe, Gutenberg applique un principe habituel dans l’histoire des inventions : il perfectionne des techniques existantes et les combine. Ainsi, il crée un alliage métallique qui s’avère très adapté pour l’imprimerie : le « plomb typographique ». Il propose également la « presse à imprimer », plus efficace que les techniques existantes pour appliquer la page sur la planche. Enfin, il met au point une encre plus épaisse et adaptée pour l’imprimerie. Son invention connaît un succès grandissant et se propage rapidement en Europe.

L’imprimerie, sans avoir directement influencé l’informatique, entretient avec elle des liens intéressants. Tout d’abord, parmi les innovations de l’imprimerie, penchons-nous sur le caractère mobile d’imprimerie. Il permet de remplir une page avec les caractères de son choix et de façon réversible, alors qu’avant, il fallait graver la page toute entière de manière irréversible. La planche devient donc reconfigurable. On peut de surcroît fournir une planche à une autre presse qui pourra à son tour (re)produire la même page. D’une certaine manière, le simple fait de rendre une machine configurable peut être vu comme un ancêtre lointain de la notion de programmation qu’on trouvera bien plus tard dans le métier à tisser de Jacquard, dans les machines de Babbage, et finalement dans les ordinateurs. Un autre lien important avec l’informatique se retrouve dans la révolution culturelle apportée par l’imprimerie. On estime qu’au XVIIIème siècle, le nombre total de livres imprimés était d’environ un milliard, ce qui a totalement changé l’accès au savoir et donc l’équilibre social.

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